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Certains jours quand je m'éveille

Je me dis c'est aujourd'ui

Oui c'est aujourd'ui

Que je vais toucher le ciel

Je m'envole

je décolle

Mes pieds ne touchent pas le sol

Dans le ruisseau qui coule dans la vallée

Les libellules aux ailes déployées

S'envolent

Décollent

Souvenirs d'un beau jour d'été

Romance d'enfance

Rêveries d'un passé lointain

Chagrin

Mais le temps ne s'arrête pas

La journée s'achève déjà

J'ai les pieds rivés au plancher

Rêve brisé

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Dans l'existence je souhaite

Un peu de pain ,un peu d'argent

Pouvoir aussi faire la fête

Chaque fois que j'en ai le temps

Installée devant ma fenêtre

Regarder vivre le printemps

Et penser que demain peut-être

Il n'y aura plus de méchants

J'aimerai faire des voyages

Enthousiasmée comme une enfant

Eblouie par des paysages

Soûlée de musique et de vent

M'évanouir dans la nature

Voir courir les nuages blancs

Allongée sous un ciel très pur

Et m'endormir tout doucement

Je voudrais bien sur cette terre

Briser le rythme de mes jours

Casser ma vie de fonctionnaire

En essayant d'autres parcours

Prendre le large pour Cythère

m'en aller au pays des rêves

et me retrouver sur la grève

Pour un idyllique séjour

Si vous pensez que ces chimères

Nées de mon imagination

Vous cherchez à me raisonner

Vous avez sans doute raison

Mais laissez-moi pourtant rêver

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Mon ami l'écureuil

Est venu ce matin

Prendre possession des noisettes

Placées pour lui dans une coupe

Il s'est arrêté sur le seuil

Soudain assailli par le doute

craignant quelques prédateurs

Embusqués dans les parages

Pour lui faire un mauvais sort

Pouvant entraîner sa mort

Après les vérifications d'usage

Rassuré ,il remplit ses bajoues

Si par malheur un matou

Venait à le déranger

En quelques bonds ,il s'enfuit

Mettre son butin à l'abri

La légende veut que le petit étourdi

Oublie parfois sa cachette

Par bonheur l'hiver venu

La mémoire revenue

Il retrouve ses noisettes

Echappant à la disette

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Je pense à vous mes frères, mes soeurs

à vous qui vivez dans la peur

je pense aux enfants en détresse

Que l'on a privé de tendresse

Je pense aux damnés de la terre

Qui croupissent dans la misère

Ceux qui survivent dans un lit

De souffrance et dans l'oubli

Je pense aussi aux malheureux

Qui sont dans la rue malgré eux

cherchent un abri de fortune

Ils ont pour compagnon la lune

Mais quand arrivera l'hiver

Le froid rude et si meurtrier

Dormiront sous les portes cochères

Dans un profond dénuement

Sans secours ,sans amitié

Sous les regards des passants

Humiliés de tendre la main

avec l'inquiétude du lendemain

Q'en sera -t'il de l'avenir

faut-il espérer ou gémir

Sans cesse

détresse!

Mon bagage est bien fatigué

D'avoir tant et tant voyagé

Il en a vu des paysages

Il a essuyé des orages

Echappé de peu au naufrage

mais, il est là toujours vaillant

prêt à courir les continents

Avec ardeur

Avec ferveur

Faire des rencontres insolites

poursuivre aussi d'étranges rites

Frontières entre le bien, le mal

Dans un tourbillon infernal

Tournent, tournent les masques

Sur une île fantasque

Quand les dieux se déchirent

Haine ou passion

Ange ou démon

mènent le bal

Dans une folle bacchanale

Tourmentée

Epuisée

Je pose mon bagage

Terminé le voyage

Reste le souvenir

Des instants de plaisir

Gravés dans ma mémoire

comme dans les grimoires