Etendue sur un écrin de verdure

Le parfum de l'aventure

Transcende mes sens

Fragrance

De senteurs pénétrantes

Statue immobile

Soumise, docile

Eplorée par la tourmente

De mes nuits entières

Hantées par des chimères

Le coeur, l'esprit à vif

Perdue dans les récifs

De pensées destructives

Les jours se succèdent

Sans effacer les regrets

Je suis captive

Des moments heureux qui m'obsèdent

Perdus à tout jamais

Alors, lorsque mon tour viendra

Je suivrai le chemin

Qui mène à l'au-delà

Pour te rejoindre enfin

Salut l'été ! Je vais partir

Glaner de nouveaux souvenirs

Porter mes pas dans d'autres rues

Itinéraires inconnus

Rien qu'un petit mois de l'année

Faire le lézard, me baguenauder

Prendre mon temps pour séjourner

dans les endroits peu fréquentés

Effacer l'actualité

Communier avec la nature

Cartes postales pour l'écriture

Salut l'été et ton soleil

J'en ai besoin pour mes réveils

Je sais bien que tout n'est pas rose

Mais j'ai envie de marquer une pause

Refaire le plein de mes batteries

Avant de retrouver Paris

Et toi le ciel je te défénds

De verser des larmes de sang

Laisse-moi profiter des beaux jours

J'ai fait un pacte avec le diable

Tant pis s' il n'est pas fréquentable

Salut l'été ! je vais partir

Glaner de nouveaux souvenirs...

Un deux et trois

J'sonne les trois coups dans mon théâtre

Je suis chez moi

J'ai le contrôle de tous les rôles

Je batifole et je m'envole

Je suis César ou Cléopâtre

Dans mon théâtre

Je m'invente des personnages

Etranges,aux multiples visages

Je suis le roi du scénario

J'improvise mes numéros

On dit de moi que je suis fou

Ils peuvent parler, moi je m'en fous

Ma vie n'est jamais monotone

Des idées, moi, j'en ai des tonnes

Quand je plante le décor

Je vibre de tout mon corps

Oui, je possède des trésors

D'inventions dans mon transistor

Je suis le prince des ténèbres

J'ai des frissons dans les vertèbres

Quand je prends un air menaçant

Histoire d'effrayer les passants

Ou bien me voilà acrobate

Je me promène sur une patte

Mon univers est inquiétant

Pour ceux qui se croient bien portants

Je les plains ces malheureux

Qui vivent comme des culs-terreux

Raisonnable qu'est ce que ça veut dire

Je suis heureux dans mes délires

Ma route est jalonnée d'écueils

Je n'ose plus franchir le seuil

De mon deux-pièces parce que j'ai peur

De rencontrer d'autres acteurs

On dit de moi que je suis fou

Ils peuvent parler moi, je m'en fous

Je suis César ou Cléopâtre

J'sonne les trois coups dans mon théâtre

En mil neuf cent cinquante après la guerre

Les Américains déferlèrent

Sur nos écrans de cinéma

On admirait Franck Sinatra

Rita Hayworth très populaire

Faisait rêver tous les garçons

Les filles avaient d'autres critères

Se pâmaient pour Walther Pidgeon

Vous voyez bien qu'il ya longtemps

Que les Ricains sont dans le vent

On a chanté Chattanooga

C'était en vogue en ce temps-là

En mil neuf cent soixante après la guerre

Nous vîmes venir éberlués

Des garçons  mines patibulaires

Bien décidés à tout casser

Ils avaient la fureur de vivre

Que nous montrait Elia Kazan

Ils éxigeaient qu'on les délivre

De tout ce qu'ils trouvaient gênant

Vous voyez bien qu'il y a longtemps

Que les ricains sont dans le vent

On a chanté bibop loo la

Filles et garçons adoraient ça

Mille neuf cent quatre vingt après la guerre

les choses n'ont pas  évolué

Les écrans télé quelle misère

Nous passent à longueur de journées

Des télé-films Américains

Des sous-produits outre-Atlantique

Sans cesse on entend les refrains

Des citoyens de l'Amérique

Vous voyez bien qu'il y a longtemps

Que les Ricains sont dans le vent

Maintenant on danse le jerk

Et l'on admire Bo Derek

Station de métro

Près de la rame

Matin très tôt

J'ai vu des dames

Du genre sois belle

Et tais-toi

Mêches rebelles

Joli minois

Sans une ride

Frêles poupées

Au regard vide

Très maquillées

A mes côtés

Un bon vivant

Regard en biais

Les observait

L'oeil allumé

Concupiscent

Avec sa trogne

De gros buveur

Qui se façonne

Un grand coeur

Dans les bistrots

Près du métro

C'est passionnant

De côtoyer

Des tas de gens

Des employés

Petits et grands

Visages fermés

Station de métro

Près de wagram

Pas rigolards

Y a des loubards

Des spadassins

En blouson noir

Des fantassins

De la révolte

Des sans espoirs

Fauteurs de drames

Ils ne récoltent

Que des blâmes

Station de métro

Rochechouart

Fini le boulot

Il est très tard

Un vent glacé

Me rend frileux

Je suis fatigué

Et je frissonne

Autour de moi

Ya plus personne

Je rentre chez moi

Vite je sonne

Je m'abandonne

Près de la porte

A ton sourire

Qui réconforte

Je te tiens serrée contre moi

Je ne veux plus partir

Je suis bien chez moi